Traitement médical de l'arthrose du genou

Traitement médical de l'arthrose du genou

Le traitement de l'arthrose du genou est d'abord médical.
On peut améliorer la qualité de vie avec des mesures assez simples, ce qui permet souvent de diminuer la consommation de médicaments :

Surveillez votre poids

La perte de poids influe sur la douleur et la progression de l'arthrose du genou qui est une articulation portante. Il faut réviser vos habitudes alimentaires pour éviter l'excès de poids et entreprendre un programme d'exercices. Parlez-en à votre médecin traitant ou consultez une diététicien au besoin.

Restez en forme et actif

Le mouvement est bénéfique pour le cartilage, il lui permet d'améliorer sa nutrition et de stimuler ses cellules. Il vise à maintenir la souplesse de votre genou, à renforcer la musculature qui le soutient et à améliorer votre état général. Il peut même soulager votre douleur.

Deux formes d'exercice sont efficaces dans l'arthrose du genou :

Activité physique :

la marche, la gymnastique en piscine, la bicyclette et le vélo stationnaire sans résistance sont des activités qui peuvent avoir un effet bénéfique sur votre état. Vous devez, bien sûr, doser vos efforts et vous accorder des périodes de repos.

Exercices de renforcement musculaire :

il s'agit d'un programme de renforcement progressif des muscles de la cuisse (quadriceps) par des exercices isométriques (sans mouvement de l'articulation lors de la contraction). exercices

Le repos

Surtout en cas de poussée et notamment si le genou enfle ou devient plus douloureux. repos
- La chaleur peut aider à diminuer la raideur et la douleur, et apporter un soulagement temporaire. Elle est utile avant l'exercice parce qu'elle assouplit l'articulation. Appliquez de la chaleur pendant des périodes de 20 minutes. La chaleur humide, comme celle d'un bain chaud, est préférable.
- Si votre genou est chaud et enflammé, l'application de glace (dans une serviette ou dans un sac en protégeant la peau) a un effet analgésique temporaire et un effet anti-inflammatoire. Appliquez de la glace durant 10 minutes aux endroits douloureux et répétez, au besoin, plusieurs fois par jour.
- De manière générale, ne faites pas toutes vos tâches à la fois. Répartissez-les sur une journée ou sur une semaine, surtout si elles nécessitent la station debout, la marche ou l'utilisation des escaliers. Réorganisez votre espace de travail pour ménager vos pas. Évitez de soulever des charges très lourdes.

Kinésithérapie

Complément utile pour son effet antalgique (physiothérapie) et pour le travail musculaire qu'il sous-entend, à condition que celui-ci ne soit pas douloureux (pas de travail contre résistance). Complément utile pour son effet antalgique (physiothérapie) et pour le travail musculaire qu'il sous-entend, la kinésithérapie permet de :
  • Diminuer les douleurs du genou au moyen des massages, de la chaleur, etc.
  • Maintenir ou récupérer partiellement l'amplitude des mouvements de l’articulation du genou.
  • Renforcer les muscles pour stabiliser le genou et limiter les déformations, comme par exemple comme le flessum correspondant à la perte de l'extension complète de l'articulation, qui surcharge inutilement le genou et entraîne un surmenage musculaire

Aide à la marche :

Dans le cas dune arthrose débutante, une semelle orthopédique souple mérite toujours d'être essayée : elle amortit l'onde de choc liée à la marche et déplace les contraintes vers le compartiment sain du genou (cas le plus fréquent de la semelle valgisante à coin asymétrique externe dans l'usure interne sur genu varum).
Dans les cas d'arthrose du genou modérée ou grave, l'utilisation d'une canne du côté opposé décharge le genou atteint, diminue la douleur et améliore la mobilité et la sécurité.

Genouillères et attelles :

Agissent par le maintien de la chaleur locale (genouillère souple), la correction de la déformation ligamentaire ou osseuse (genouillère avec renfort latéral ou de recentrage rotulien) ou l'immobilisation de l'articulation (attelle rigide). Elles peuvent être un traitement d'appoint mais souvent encombrantes et finalement mal tolérées.

Antalgiques et Anti-inflammatoires :

Traitements médicamenteux symptômatiques, ils sont utiles et efficaces mais sont parfois mal tolérés. Ils ne doivent pas remplacer toutes les mesure précédentes.
Les antalgiques luttent contre la douleur. On prescrit principalement le paracétamol qui agit par inhibition de l’enzyme à l’origine de la douleur (la cyclo-oxygénase).
La prise d'antalgique se calque sur la douleur :
  • Si la douleur est permanente, prise à intervalles réguliers au cours de la journée.
  • Si la douleur est intermittente, prise au moment de survenue de la douleur.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens diminuent l'inflammation qui se produit dans l'arthrose au moment des poussées congestives. Les plus connus sont l’aspirine et l’ibuprofène. Ils peuvent être prescrits seuls ou en association avec le paracétamol. En raison des risques digestifs liés à leur utilisation prolongée, on limite leur prescription à de courtes périodes lorsque l'efficacité des antalgiques est insuffisante.

Les anti-arthrosiques

Ce sont surtout la Chondroitine sulfate (molécule) et les extraits d’avocat et de soja.
Les anti-arthrosiques ont deux caractéristiques :
  • Leur action est différée : il faut quelques semaines à quelques mois de prise continue avant de voir apparaître leur efficacité.
  • Leur efficacité persiste même après l'arrêt du traitement.
Les traitements chondroprotecteurs sont capables de ralentir la dégradation du cartilage voire de réparer les lésions cartilagineuses. Il s’agit d’une combinaison glucosamine + chondroitine accompagnée d'autres facteurs permettant de favoriser la biosynthèse des différents composés cartilagineux tels les oligoéléments, certaines vitamines, etc.
Des études en cours évaluent les résultats sur le traitement de l’arthrose du genou.
Ils ne constituent en aucun cas une solution "miracle".

Infiltrations :

L'injection de produits corticoïdes dans une articulation est connue depuis longtemps et force est de reconnaître son efficacité dans la gonarthrose. Il semble raisonnable néanmoins de ne pas les multiplier (2 par an) et de ne pas les pratiquer lorsque intervention est prévue. Certains infiltrent en plus le mur méniscal.
infiltrations
En terme de résultat, on peut tabler sur 1/3 de soulagement durable, 1/3 de soulagement modéré (quelques semaines) et 1/3 d'absence d'amélioration

Visco-supplémentation :

L'injection d'acide hyaluronique (lubrifiant naturel de l'articulation) est proposée depuis peu et constitue une alternative intéressante.
On injecte dans l'articulation douloureuse une substance visqueuse riche en acide hyaluronique. L’acide hyaluronique nourrit le cartilage articulaire. La viscosupplémentation est réservée à des personnes souffrant d'arthrose modérée du genou chez qui le cartilage n'est pas encore gravement altéré. Le traitement comporte de 2 à 5 injections. Les résultats se font sentir au bout de quelques jours et persistent jusqu'à 8 mois ou 1 an.
La séquence est généralement d’une injection intra-articulaire par semaine sur trois semaines. Elle pourrait permettre de limiter les autre prises médicamenteuses mais à l’heure actuelle, comme pour les chondro-protecteurs, leur efficacité est discutée (à peine 50% de réponse favorable).Les indications préférentielles sont représentées par les arthroses peu évoluées, peu congestives (pas d'épanchement synovial), sur membre inférieur normo-axé (pas de déformation importante en varus/valgus).

Le thermalisme

Les cures de thermalisme ont des effets bénéfiques sur la douleur, la mobilité et le bien être du patient. Elles permettent également de diminuer la consommation de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires.

Le lavage articulaire

Le lavage articulaire débarrasse le genou douloureux des enzymes responsables de la dégradation du cartilage, des microcristaux et des débris du cartilage qui entretiennent l'irritation.
On injecte dans l'articulation une dose importante de sérum physiologique et on récupère le liquide chargé des impuretés. Après le lavage articulaire, le médecin injecte généralement de la cortisone ou de l'acide hyaluronique.

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