L’arthrose et les rhumatismes Mal au dos, mal aux genoux

Les maladies rhumatismales regroupent quelques 200 affections fort distinctes qui, toutes, touchent l’appareil locomoteur et, plus précisément, les tissus et enveloppent entourant l’articulation ainsi que les éléments anatomiques qui la composent.
L’arthrose est la plus fréquente des maladies articulaires. Elle concerne près d’un adulte sur trois et voit sa fréquence augmenter significativement dès l’âge de 50 ans. Dans la tranche de 75 à 80 ans, plus de 80 % des personnes souffrent d’une forme d’arthrose. Les pieds, les mains, les doigts, les genoux, les hanches et les vertèbres sont les endroits les plus fréquemment atteints par cette maladie.
La gonarthrose, par exemple, est un rhumatisme chronique non inflammatoire du genou qui atteint surtout les femmes entre 40 et 60 ans, et plus particulièrement celles qui ont un excès de poids. La coxarthrose ou arthrose de la hanche touche indifféremment les deux sexes, généralement après 40 ans. Trente pour cent des coxarthroses se développent chez des personnes qui présentent une malformation congénitale de la hanche.
L’Arthrite
Comme l’indique le suffixe « ite » – est une inflammation de l’articulation qui est soit aigüe soit chronique. La polyarthrite rhumatoïde est une affection chronique touchant plus volontiers les femmes que les hommes, entre 30 et 50 ans. Par contre, l’homme est davantage concerné, dans cette même tranche d’âge, par la crise de goutte (forme aigüe d’arthrite).
Signes
La douleur articulaire, quelque soit l’origine, est sans aucun doute le trait commun à toutes les maladies rhumatismales. La permanence de cette douleur dans le temps est, par contre, n élément plutôt distinctif.
L’arthrose
Maladie dégénérative, elle engendre des douleurs de type mécanique. Les douleurs se manifestent en cas de charge ou d’utilisation de l’articulation et se calment, voire disparaissent au repos.
Une autre manifestation très courante de l’arthrose est la raideur de l’articulation. La personne atteinte éprouve de réelles difficultés à se mettre en mouvement après une période de repos.
La localisation et le rayonnement de la douleur sont fonction de l’articulation touchée. Il arrive fréquemment que les examens radiologiques révèlent la présence d’une atteinte articulaire en l’absence de douleurs. L’arthrose peut quelquefois s’accompagner de malformations articulaires visibles. C’est le cas, par exemple, d’une forme sévère de gonarthrose où les articulations des genoux sont complètement déformées.
L’arthrite
Maladie inflammatoire, elle occasionne des douleurs qui ont la particularité de se manifester à tout moment.
Quatre signes cliniques caractérisent plus précisément la phase aigüe de l’affection : la douleur, la rougeur, la chaleur et la tuméfaction de l’articulation. Certaines personnes vont jusqu’à faire de la température. La douleur de l’arthrite se ressent le plus souvent pendant la nuit et se prolonge par une certaine raideur au lever. Les mouvements se réduisent et deviennent parfois même impossibles.
L’arthrite peut évoluer par périodes de crises, entrecoupées de périodes d’accalmie. Les maladies rhumatismales peuvent schématiquement se répartir selon cinq classes principales :
-          Les rhumatismes dégénératifs ou arthrose,
-          Les rhumatismes inflammatoires,
-          Les rhumatismes infectieux RAA : (Rhumatisme Articulaire Aigu) très fréquent chez les enfants à la suite d’une angine,
-          Les rhumatismes secondaires à des troubles du métabolisme (ex. la goutte),
-          Les rhumatismes abarticulaires (ou périarticulaires).
Examens à faire
Le diagnostic d’une maladie rhumatismale peut déjà être posé grâce à l’interrogatoire et à l’examen physique que le médecin pratique en son cabinet.
L’examen radiographique viendra éventuellement confirmer ce diagnostic clinique et précisera le stade d’évolution de la maladie. Les tomographies et le scanner, par la précision de leurs images, permettent de déterminer un certain nombre d’anomalies osseuses et leur localisation.
L’arthrographie est une technique qui vise, par l’injection d’un produit de contraste (opaque aux rayons X) dans l’articulation, à préciser l’état des surfaces articulaires. L’arthroscopie permet à l’opérateur d’avoir une vision directe de ce qui se passe à l’intérieur même de l’articulation.
Autres examens
On peut encore recourir à une scintigraphie osseuse, une échographie, une biopsie synoviale ou osseuse. L’arthroscopie est un examen endoscopique qui permet de visualiser l’intérieur de l’articulation et notamment le cartilage.
Les signes biologiques :
Les prélèvements de sang, d’urine ou encore du liquide articulaire, par ponction ou par biopsie, peuvent fournir des éléments forts utiles au diagnostic des maladies rhumatismales et au suivi de leur évolution. La vitesse de sédimentation du sang est un bon marqueur de l’évolution de la maladie. La recherche du facteur rhumatoïde, une immunoglobuline anormalement sécrétée par le malade, est un autre test très utile pour le diagnostic de cette affection. Ce facteur se retrouve chez environ 70 % des personnes atteintes après 6 mois d’évolution.
Traitements
La cause d’une majorité des maladies rhumatismales étant encore inconnue à l’heure actuelle, le traitement repose essentiellement sur l’utilisation de deux types de thérapeutiques : d’une part, celles qui agissent sur les symptômes et d’autre part, les traitements dits « de fond » dont le but est de freiner l’évolution de la maladie.
Les traitements symptomatiques, le traitement antalgique et anti-inflammatoire
L’aspirine et le paracétamol sont utiles pour soulager la douleur. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens constituent les médicaments de base de tous les rhumatismes inflammatoires. Ils sont particulièrement efficaces pour calmer la douleur et juguler les poussées inflammatoires de l’arthrose et les crises d’arthrite. Toutefois, un grand nombre de ces médicaments peut provoquer des effets secondaires importants, notamment des ulcères gastriques et des hémorragies gastro-intestinales.
Certains patients arthrosiques sont traités par une pommade que l’on applique sur l’articulation malade. On recourt plus rarement aux injections. Ces modes de traitement permettent d’éviter les effets secondaires entraînés par une prise orale des médicaments. Le traitement par la chaleur, en l’absence d’inflammation, peut soulager les douleurs de l’arthrose.
L’exercice physique et la kinésithérapie
L’arthrose étant un phénomène d’usure, faut-il éviter de solliciter l’articulation malade pour arrêter son érosion ? Pas du tout ! Il faut au contraire utiliser, sans excès, une articulation arthrosique afin d’en préserver le jeu articulaire. Il est recommandé aux malades de fournir régulièrement de petits efforts. De toute manière, le repos induit une faiblesse musculaire qui, à son tour, impose une charge plus lourde à fonctionnement musculaire, il convient éventuellement de faire certains exercices adaptés sous la surveillance d’une kinésithérapeute.
La chirurgie
Chez certaines personnes, une affection  rhumatismale peut avec le temps devenir invalidante tant la raideur et la douleur sont intenses. Le chirurgien peut intervenir soit pour remplacer les articulations par une prothèse soit pour corriger un défaut de l’axe articulaire. Il est aussi possible de réduire ou d faire disparaître l’ankylose.
MAL AU DOS : HYGIENE DE VIE
Les lombalgies sont les douleurs de la colonne vertébrale lombaire communément appelée « mal aux reins ».
-          Il faut toujours veiller à placer la colonne lombaire en position de sécurité, c’est-à-dire en rectitude.
-          Avoir un sommier dur et un matelas souple. Se coucher sur le côté avec un oreiller à la hauteur des épaules. Ne pas dormir sur le ventre.
-          Pour se lever, se mettre sur le côté, au bord du lit, rapprocher les genoux de la poitrine puis basculer les membres inférieurs hors du lit, le tronc en redressant des bras. Pour se coucher, s’asseoir au bord du lit, jambes pendantes, basculer le tronc et se retourner sur le côté, passer les jambes sur le lit, puis se mettre sur le dos.
-          Position assise : au repos : dossier haut en appui sur toute la colonne, éviter les fauteuils bas et mous. En voiture, membres inférieurs et supérieurs fléchis, genoux plus hauts que les hanches, petits coussins au bas du dos.
-          Talons : pas plus de 4 cm : les talons plus hauts entraînent une cambrure des reins.
* Pour saisir un objet à terre : Ne pas fléchir le tronc, jambes tendues, fléchir les membres inférieurs en écartant les genoux, se relever avec les membres inférieurs, le bassin et la colonne lombaire toujours verrouillés.
Il faut ménager sa colonne lombaire en essayant de créer des automatismes à partir de ces conseils, qui sont articulés autour de deux grands principes ; à savoir ne pas creuser sa colonne lombaire, ne pas fléchir le tronc en ayant les jambes tendues.
Tiré du journal « Le Soir » / Question Santé

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