TEMOIGNAGES MALADE ARTHROSE ET ESPOIR DE GUERIR

C'est le matin de mes 28 ans. Beau cadeau, je me réveille avec un genou enflé. Deux mois plus tard, l’autre genou se gonfle à son tour. Puis, c’est ma mâchoire. Je peine à mastiquer les plus fines tranches de concombre. De multiples tests et analyses sanguines m’apprennent que je souffre d’arthrite rhumatoïde. Ce diagnostic est, pour moi, un drame… Je vivais de danse, j’adorais me déplacer à vélo, été comme hiver. 
J’ai d’abord suivi la voie de la médecine classique : ponction dans le genou, médicaments anti-inflammatoires, antirhumatismaux de fond (salazopyrine) et, finalement, méthotrexate, un puissant immunosuppresseur. Même si les doses et la puissance des substances consommées ont augmenté au fil des mois, mon état a continué à se détériorer. Les effets secondaires des médicaments, eux, se sont accumulés : fatigue, nausées, étourdissements, troubles digestifs, état dépressif, acouphènes...
Une aide précieuse : la médecine complémentaire
Heureusement, dès le départ, j’ai cherché du côté des approches complémentaires. Malgré ma situation financière précaire, j’ai décidé de débourser pour certains de ces traitements non remboursés par l’État. Aujourd’hui, je ne regrette rien. C’était un investissement on ne peut plus rentable.
Durant les 18 mois qu’a duré le plus gros de ma crise, j’ai donc été traitée par un physiothérapeute, un acupuncteur, un ostéopathe, un chiropraticien, un thérapeute en technique Bowen et, surtout, j’ai entrepris une démarche en naturopathie. Toutes ces approches m’ont apporté quelque chose de positif, certaines de façon plus déterminante que d’autres parce que c’est ce dont moi j’avais le plus besoin.
L’acupuncture et l’ostéopathie m’ont aidée à regagner de la mobilité dans les articulations. Combien de fois me suis-je relevée de la table de traitement avec les genoux qui dépliaient plus qu’à mon arrivée ! Sans parler de l’énergie qui circulait mieux dans tout mon corps.
La chiropratique, plus précisément la technique NUCCA (un ajustement de la première vertèbre cervicale, sans craquement ni torsion), s’est révélée salutaire pour mon état général et le traitement de mes douleurs à la mâchoire. J’ai senti la douleur baisser d’un cran dès mon premier traitement. Quelques semaines plus tard, je croquais de nouveau dans une pomme, sans douleur. Quel délice !
Retrouver son pouvoir
Quant à la physiothérapie, elle m’a permis de découvrir différentes routines d’exercices et d’étirements qui font disparaître ou diminuent mes douleurs pour plusieurs heures. Quand je réussis à faire ma petite gymnastique régulièrement, mon corps et mon esprit se portent au moins deux fois mieux. Mes muscles tonifiés supportent mieux mes articulations qui, elles, sont moins douloureuses.
Ces exercices doux et adaptés sont au coeur de mon processus de guérison. Je sens que j’ai du pouvoir sur mon bien-être. Je ne me sens plus une victime.
Une autre de mes rencontres essentielles a été celle avec « ma » naturopathe. Au moyen d’un journal alimentaire, nous avons analysé ce que je mangeais et détecté les aliments qui exacerbaient mes symptômes. J’ai graduellement éliminé plusieurs aliments que je consommais régulièrement : produits laitiers, gluten, noix, sucre, chocolat, thé, certains fruits et légumes, etc. Aujourd’hui, quand je déroge à ma nouvelle alimentation, j’en ressens les effets : mes douleurs augmentent. Mais plus le temps passe, plus je me rétablis, moins ma réaction est forte quand je « triche ».
Je consomme des tisanes de plantes médicinales (ortie et avoine) et des produits naturels : anti-inflammatoires à base d’herbes, glucosamine, oméga-3, vitamine C, calcium et un immunomodulateur. Grâce à ce dernier, ainsi qu’à tous les autres changements dans ma vie (exercices, alimentation, etc.), j’ai éliminé progressivement le méthotrexate, qui provoquait des effets indésirables
Pas de recette
J’ai dû aussi « faire du ménage » dans ma vie, et faire le point sur certains événements douloureux de mon passé. Je crois sincèrement que ma crise d’arthrite devait servir à effectuer ces changements nécessaires. Je me sens mieux maintenant qu’il y a 5 ans... même si, à cette époque, je ne faisais pas d’arthrite
Ma démarche n’est pas une recette miracle pour guérir de l’arthrite rhumatoïde. Cela n’existe malheureusement pas. À chacun d’entendre ce que le corps réclame et de rééquilibrer sa vie. À chacun de trouver ce qui le soulage. Mais, selon moi, les médecines dites alternatives ont beaucoup à apporter.
Ariane

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