DIAGNOSTIC DE La spondylarthrite ankylosante


Les manifestations

La principale manifestations de la SA est l’atteinte axiale. Elle se manifeste par des douleurs lombaires et fessières due à l’inflammation de l’articulation sacro-iliaque. C’est le premier signe de la maladie dans 2/3 des cas. Son apparition est le plus souvent progressive. Les crises durent au début quelques jours voire quelques semaines puis elles deviennent permanentes. Ce sont des douleurs dites inflammatoires car elle réveille en 2ème partie de nuit, elles sont maximales le matin au réveil et s’atténuent dans la matinée après un dérouillage prolongé (durant plus de 30 minutes). Elles sont souvent associées à une raideur lombaire.

La SA se manifeste également par des enthésiopathies, c'est à dire des douleurs au niveau des point d’insertions des tendons ou des ligaments sur l’os due à l’inflammation de ces zones. Dans la SA, elles intéressent le plus souvent les vertèbres et le talon.

On peut également observer une atteinte des articulations périphériques. Elle est présente au début de la maladie dans 20% des cas et s’observe dans 35 à 40% des cas au cours de l’évolution. Elles touchent principalement les grosses articulations (hanches, épaules, genoux) mais également les doigts et les orteils (le gonflement de tout l’orteil, appelé orteil en saucisse, est très évocateur de la SA).

Il existe également des manifestations extra articulaires. Les plus fréquentes sont la fatigue(65% des patients) et l’amaigrissement qui accompagne les poussées de la maladie. On peut également observer une atteinte ophtalmologique sous forme d’inflammation des structures internes de l’œil, encore appelée uvéite. Elles se produisent dans 30 à 50% des cas. Plus rarement des atteintes cardiaques peuvent être observées.

Le diagnostic

Il commence toujours par la description des douleurs ressenties par le patient et l’examen clinique qui est réalisé par le médecin lors de la première visite.

Il n’existe aucun élément biologique permettant de poser le diagnostic, mais des analyses de sang peuvent être réalisées pour déterminer l’intensité de l’inflammation. C’est la vitesse de sédimentation (VS) et la protéine C-réactive (CRP) qui sont alors mesurées. Plus elles sont élevées, plus l’inflammation est intense. Cependant la perturbation de ces examens est inconstante au cours de la maladie et ne constitue donc pas un critère diagnostique majeur.

L'examen radiologique est utile pour visualiser les lésions de l’articulation sacro-iliaque et de la colonne vertébrale. Des lésions caractéristiques de la maladie s'y observent fréquemment et peuvent aider le diagnostique.
En l'absence de lésions radiologiques, une IRM peut être prescrite pour visualiser les points d’inflammation.

La recherche du gène HLA-B27 peut aider à confirmer le diagnostic. Mais, encore une fois ce test n'a pas de valeur absolue, puisque seulement 5% des personnes porteuses de ce gène dans la population générale développent une SA et qu'il est possible de développer la maladie en son absence.

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